PNA Lynx : Boycott de la FNO / FNSEA

L’écriture du Plan national d’actions lynx se poursuit. La dernière version présentée pour avis au Conseil national de la protection de la nature (CNPN) en décembre et les premières conclusions de ce dernier remettent en cause les fondamentaux qui ont amené la FNO à participer aux travaux du COPIL et selon lesquels le préfet coordinateur avait cité au départ : « ni un plan de gestion, ni un plan de régulation, ni un plan de réintroduction ».

Malgré nos demandes répétées en séance et par courriers au ministère et au préfet coordonnateur lynx restés sans réponse, le constat est que les revendications portées par la profession ne sont pas entendues ni prises en compte.

Ainsi, Emmanuel BLANC, Administrateur FNO en charge du dossier et Guy  SCALABRINO (FNSEA) ont demandé une prise de parole en préambule (ci-joint) et ont ensuite quitté la réunion prévue ce 3 mars 2021 en réaction aux avis CNPN et du Conseil scientifique du PNA lynx qui militent ouvertement pour le renforcement de la population du lynx allant à l’encontre des positions des éleveurs.

Prise de parole préalable de la FNO aux travaux relatifs au PNA Lynx_GT « Coexistence avec les activités humaines »

Nous nous sommes réunis pour la première fois en COPIL le 04 février 2019 pour poser les règles du jeu et les bases fondamentales du projet de PNA lynx.

Monsieur SCHMELTZ, Préfet de région BFC, a, au cours de son propos, été clair sur les objectifs de ce projet et a entre autre confirmé que ce plan n’était, je cite « ni un plan de gestion, ni un plan de régulation, ni un plan de réintroduction », ce qui pour nous éleveurs, nous semblait être une base honnête et acceptable pour travailler sur ce projet.

Depuis 2 ans maintenant, nous avons contribué à chaque sollicitation de la DREAL BFC aux travaux d’élaboration de ce plan. Durant ces travaux, chacun des participants, aura pu, dans son domaine de compétence apporter son savoir, son expertise sur les sujets qu’il maitrise et le fruit de ce travail c’est traduit par un consensus et la validation par tous les participants du projet PNA tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Nous tenons à remercier à ce sujet le rédacteur Sylvain GATTY, pour son écoute et sa disponibilité et sa diplomatie.

Ce consensus semblait être prometteur à l’aube de sa mise en situation réelle et je pensais qu’enfin nous étions sur le point de trouver un équilibre entre la protection d’un prédateur et les activités professionnelles d’élevages.

Cependant, il s’avère aujourd’hui que deux nouveaux protagonistes se soient invités à la table du jeu et que ces derniers ne respectent pas les règles pourtant clairement établies et validées au départ.

Je parle bien sûr du CNPN et du comité scientifique, qui eux, sans complexe, prônent ouvertement la réintroduction et le renforcement des populations faisant fît de la règle fondatrice établie que tous les contributeurs jusqu’à lors s’étaient, avec plus ou moins de mal, appliqués à respecter.

De plus, la remise en question de certaines actions est clairement exprimée moyennant une argumentation tout aussi hasardeuse que tout ce qui a pu être débattu lors des groupes de travail. Chacun a en effet son savoir, son expertise selon ses connaissances et son expérience et dans ce domaine, seul le débat et le consensus peuvent générer des actions réalistes. Malheureusement la vérité ne se décrète pas.

Nous avons fait déjà bien des efforts, avons déjà passé beaucoup de temps à l’élaboration de ce plan, déjà dit et redit tout ce que nous avions à dire, valider le projet actuel même si il ne nous convient que partiellement et maintenant il faudrait recommencer encore une fois pour satisfaire un tel ou un tel ???

De plus, nous avons demandé une audience à Monsieur le préfet de région BFC depuis le mois de décembre dernier pour échanger sur ce pna et pour lequel nous regrettons de n’avoir eu aucune réponse à ce jour.

Ainsi, nous considérons que par respect aux contributeurs de ce plan et au consensus collégial ainsi établit, ce plan doit être définitivement valider en l’état.

De ce fait, nous ne contribuerons plus aux travaux et ne validerons pas ce plan si d’aventure il devait être modifié.