Lettre ouverte au 1er Ministre : un plan loup 2018-2023 inacceptable

Les mesures du futur Plan national loup 2018-2023, dans sa version présentée le 10 novembre 2017 à Lyon, constitue une véritable régression pour les éleveurs pour faire face à la prédation du loup :

  • Un objectif de 500 loups à l’horizon 2023
  • Un plafond figé à 40 loups en 2018 et au maximum à 12% par an à partir de 2019
  • L’obligation de contractualiser des mesures de protection MAA-FEADER dans les foyers d’attaques
  • L’application de la conditionnalité 
  • Des tirs de prélèvement en fin de campagne et priorisation par le préfet coordinateur
  • Des modalités de mise en œuvre des tirs de défense renforcée remises en question
  • Le renforcement du rôle du préfet coordonnateur au détriment des compétences départementales
  • Des conditions d’intervention de la brigade d’appui aux éleveurs plus encadrées

Le CAF loup réuni le 20 novembre 2017, a préparé les contrepropositions suivantes à destination des deux ministères pour la prise en compte des intérêts des éleveurs et arriver à notre objectif de zéro attaque sur les troupeaux.

Une lettre ouverte adressée au 1er ministre avec copie aux ministères de l’écologie, de l’agriculture, du budget, de l’intérieur et de la cohésion des territoires a été publiée hier.

Elle demande à Edouard Philippe de ne pas se retrancher derrière ses engagements internationaux en substituant de façon irréversible un ensauvagement des territoires à certaines formes de productions agricoles sous peine de déprise fatale. Les éleveurs doivent pouvoir exercer sereinement l’élevage en plein air sur tous les territoires.

Le CAF loup réitère ses 4 objectifs principaux :

  • Zéro attaque
  • Le droit permanent des éleveurs de défendre leurs troupeaux, déconnecté de tout plafond de prélèvement
  • Le refus de toute conditionnalité pour le versement des indemnisations des troupeaux prédatés
  • Le rejet de toute gestion différenciée entre les territoires dans la gestion du dossier loup

Nous vous invitons à saisir à nouveau vos élus territoriaux, munies de ces contrepropositions afin qu’ils relayent et appuient nos demandes pour aboutir à un Plan loup qui prenne en compte nos revendications.